Kumogakure Ryû Ninpô

Selon les densho, un ninja du nom de Sarutobi Sasukee (en fait Sarutobi Sasuke), originaire de l’école Kumogakure, avait l’habitude de sauter d’un arbre à un autre, utilisant un kamayari pour s’accrocher aux branches, tout comme les singes. Il est vraisemblable que Sasuke n’ait jamais existé, qu’il ne soit que le fruit de la littérature de Tachikawa, pendant l’ère Meiji (1868-1912). Selon certains, il aurait même été inventé par le 12ème Sôke, Maître Toda Shinryuken Masamitsu, grand-père de Takamatsu Sensei. On dit aussi qu’il fut enseigné par Hakuunsai Tozawa, qui l’aurait testé pour le sakki, disant qu’il devait avoir les yeux dans le dos. On lui aurait alors remis un makimono (rouleau) contenant les règles des ninja. Il paraîtrait qu’en observant celles-ci, on devienne immortel. Difficile parfois de faire le tri entre le vrai et le faux…

Heinaizaemon Ienaga Iga (Heinai Saemon no JoIenaga), était de la 12ème génération descendante de Heinaibe Yasuikiyo. Heinaizaemon semblerait être aussi un membre important des écoles Ninja de Iga.

Le taijutsu de l’école Kumogakure est très similaire à celui de l’école Togakure.

L’une des armes spécifiques de l’école est donc la kamayari (lance avec un crochet). À l’origine, elle était utilisée pour grimper sur les bateaux. On l’utilise aussi en combat contre les sabres. Les jointures des crochets et de la lance permettent de l’utiliser comme un jutte pour attraper la lame du sabre et la contrôler. Les crochets peuvent déchirer les vêtements ou encore agripper les jambes. Une autre utilisation, très simple, était possible quand le ninja se trouvait au-dessus de son adversaire. Le kamayari descendait à côté de la victime puis remontait brusquement en accrochant le cou avec le crochet.

Un autre procédé d’escalade était le ippon sugi noburi (outil pour grimper aux cèdres). Il s’agit d’un tube en métal de 25 cm de long, avec 3 rangées de pointes dirigées vers l’extérieur, et une chaîne avec à chaque extrémité un anneau de fer. On le plaçait autour de l’arbre, et on l’utilisait pour y grimper, tout comme le ferait aujourd’hui les bûcherons avec des cordes ou des chaînes. On pouvait aussi l’utiliser comme un fléau.

Une autre spécialité de l’école était le masque de démon, parfois porté par les membres de l’école. Kikakuken ou « frappe avec les cornes du démon » (coup de tête) donne une toute autre dimension quand à son utilisation lors de combats. Cette partie du corps est très rarement utilisée dans les autres systèmes de combat japonais.

On dit que l’école fut en fait créée par la famille Toda, dans les années 1600, en tant qu’école de pensée, se focalisant sur l’aspect non-violent du ninjutsu. L’école Togakure enseigne que la violence doit être évitée. Ceci pourrait expliquer la raison pour laquelle le taijutsu de l’école Kumogakure est similaire à celui de l’école Togakure, puisque Toda en était également le Sôke

Le ninja de l’école Kumogakure portait des protections métalliques sur les manches et les jambes, tant pour se protéger que pour attaquer.

Une autre spécialité du taijutsu de l’école était que le Ninja sautait autour de l’adversaire pendant le combat. Un exemple de son efficacité nous a été donné par Takamatsu Sensei, qui affronta un pratiquant de Shorinji Kempo alors qu’il se trouvait en Chine. Dès que l’homme attaquait, Takamatsu Sensei s’en éloignait d’un bond, faisant parfois des sauts de 2 mètres 50. Une autre particularité était de faire des doubles blocages et des doubles frappes.