Le Bujinkan

Des racines millénaires

« Mon maître s’est entraîné et a atteint l’illumination en séjournant longuement en montagne avec Mère Nature (…) En ce qui me concerne, c’est dans la jungle d’asphalte et de béton, c’est dans la grande métropole où je vis, que j’ai atteint cet état de conscience. »
Dr. Masaaki Hatsumi

 

Bujinkan kanjiLe Bujinkan Dôjô (武神館道場) est une organisation d’arts martiaux fondée en 1972 par Sôke Masaaki Hatsumi, héritier direct de Takamatsu Toshitsugu. Elle délivre un enseignement basé sur l’étude du Bujinkan Budô Taijutsu, qui regroupe neuf écoles d’arts martiaux traditionnelles (ryûha), dont six de bujutsu (écoles de samouraï) et trois de ninjutsu (écoles de shinobi.) L’apprentissage nous livre un héritage qui a su traverser les époques depuis l’époque Muromachi, soit près de dix siècles.

Une philosophie

« L’ennemi qui s’oppose aux lois de la nature perdra le combat avant d’avoir commencé à se battre. »
Takamatsu Toshitsugu

À la croisée de la tradition japonaise et du monde moderne, le Bujinkan développe une philosophie qui l’a amené à s’adapter au monde d’aujourd’hui.

Du milieu naturel aux environnements urbains, des armes anciennes aux armes modernes, des techniques samouraï aux techniques spécifiquement féminines (kunoichi), l’enseignement propose une grande diversité de connaissances. L’adaptation et la découverte sont au cœur de la pratique et nous incitent à toujours être acteurs de nos vies.

À la différence des sports de combat, le Bujinkan perpétue l’esprit des bujutsu et du ninjutsu, arts martiaux authentiques qui ne pratiquent pas de compétitions. L’absence de combats sportifs et de règles développe l’appréhension d’un monde où tout peut arriver, et où l’adaptation et l’acceptation des obstacles sont essentielles.

Une pratique

« Ce que je fais n’a rien de mystérieux. Vous pouvez faire de même. Ne dites pas que vous en êtes incapable, mais que vous ne savez pas comment faire. »
Un ermite à Jutaro (Takamatsu Toshitsugu)

La pratique se concentre particulièrement sur l’adaptation aux situations et à l’environnement, pour prévenir les obstacles tout en préservant son intégrité physique, spirituelle et morale. En s’inspirant de préceptes anciens pour s’améliorer individuellement et vivre harmonieusement, le Bujinkan promeut une approche saine et précise qui favorise le ressenti et le développement des sens.

L’efficacité des techniques repose en effet sur des principes naturels qui minimisent l’usage de la force, pour privilégier l’écoute de son environnement et des autres. Chaque pratiquant est considéré au regard de ses capacités, de son désir d’apprentissage et de sa recherche personnelle. L’objectif de l’enseignement est la découverte du mouvement naturel.

Une communauté

« Shikin Haramitsu Daikomyô. »
Devise du Bujinkan que l’on pourrait traduire par « de toute expérience, il y a un enseignement à tirer. »

Organisation internationale, le Bujinkan compose une communauté de plus de 400.000 pratiquants à travers le monde, qui s’articule autour d’un référentiel technique commun. Le dôjô principal (Honbu dôjô) se trouve au Japon, à Noda, dans la périphérie de Tokyo. Chacun est invité, au travers de stages, d’échanges ou encore de voyages, à aller à la rencontre des autres afin de favoriser un apprentissage permanent.